CITES – Nouveautés pour les requins et raies mantas.

Renforcer la protection des cinq espèces de requins et toutes les raies manta.

Traduction complète proposée par Shark Citizen, au sujet des nouvelles mesures pour les requins et les raies, annoncées par la CITES via communiqué de presse en ce 14 septembre 2014.
Source : http://cites.org/eng/shark_ray_listings_come_into_effect.php
Version courte française : http://www.cites.org/fra/prog/shark/more.php

C’est l’un des plus bel effort de la CITES, en 40 ans d’histoire, visant à donner de meilleures chances aux populations de requins et de raies manta, en renforçant la réglementation du commerce international de ces espèces.

Genève, 12 Septembre 2014 – le dimanche 14 Septembre, le commerce international de spécimens de cinq espèces de requins et toutes espèces de raies manta, y compris leur chair, branchies et ailerons, devra être accompagné de permis et de certificats confirmant qu’ils ont été prélevés de façon durable et légalement.

De nouveaux contrôles, adoptés par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore (CITES) menacées d’extinction, seront applicables au requin océanique à pointes blanches (Carcharhinus longimanus), le requin-marteau halicorne (Sphyrna lewini), le grand requin-marteau (Sphyrna mokarran), le marteau lisse requin (Sphyrna zygaena), le requin-taupe commun (Lamna nasus) et les raies manta (Manta spp.) qui sont désormais inscrits à l’Annexe II de la CITES.

Le Secrétaire général de la CITES, M. John E. Scanlon, a déclaré: « La régulation du commerce international de ces espèces de requins et des raies manta est essentielle à leur survie. C’est une manière très concrète de préserver la biodiversité de nos océans. La mise en application de leur inscription sur les annexes de la CITES implique des questions telles que la détermination de seuils d’exportation durables, contrôler la légalité du commerce, et l’identification des ailerons, des branchies et de la chair, qui finissent dans le commerce. Cela peut sembler difficile, mais en travaillant ensemble, nous pouvons le faire et nous le ferons ».

M. Arni Mathiesen, Sous-Directeur général du Département des pêches et de l’aquaculture, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a dit: « La FAO continuera ses efforts et à travailler en étroite collaboration avec la CITES sur les mesures immédiates concernant l’application des réglementations concernant ces espèces de requins et de raies manta. Cela inclut notamment la fourniture d’une assistance juridique pour la législation de la pêche, l’appui à l’élaboration et à la mise en œuvre de plans d’action nationaux pour les requins et les raies, et les activités relatives à la traçabilité « .

De nouvelles règles pour les requins et les raies manta inscrits à la CITES

– En Vertu de la CITES, les exportations et les réexportations de nouvelles espèces inscrites ne seront pas autorisés à partir de l’un des 180 États parties, sauf si elles ont été autorisées par les autorités nationales compétentes.

– Les États consommateurs/importateurs doivent jouer leur rôle en veillant à ce que les permis et les certificats légaux accompagnent toutes les transactions commerciales. Il s’agit là d’un système de coopération mondiale sans précédent pour empêcher la surexploitation de ces espèces dans le commerce international. Tout commerce devra être déclaré et contrôlé par les autorités douanières et soumises au Secrétariat de la CITES, tandis que les données seront accessibles au public.

– Bien que ce ne soit pas la première inscription d’espèces de requins aux annexes CITES, c’est la première fois que des espèces de requins de grande valeur commerciale, et négociées en grandes quantités, ont été inclus dans l’Annexe II, ce qui nécessite la vérification de la viabilité et de la légalité de leur commerce. D’après la FAO, les captures mondiales annuelles de requins déclarées de 2000 à 2009 ont varié entre 750 000 et 900 000 tonnes.

– Alors que des espèces aquatiques exploitées commercialement ont été inscrites aux Annexes de la CITES au cours des années, ces récentes inscriptions constituent pour les Parties de nouveaux défis et de nouvelles opportunités pour veiller à ce que le commerce soit légal, durable et traçable, même pour les produits de la pêche les plus commercialisés

– L’Annexe II de la CITES est conçue pour veiller à ce que le commerce international des espèces y étant inscrites, soit strictement réglementé afin d’en assurer la pérennité. Il fournit un cadre de commerce légal et implique la traçabilité de ce commerce afin d’assurer la préservation de ces espèces. La décision d’inscrire ces espèces a été prise par les Parties le 14 Mars 2013, mais l’entrée en vigueur a été retardée jusqu’au 14 Septembre 2014 pour donner aux Parties le temps de résoudre les problèmes techniques et administratifs liés au contrôle de leur commerce.

– Les requins et les raies manta sont consommés dans de nombreuses parties du monde. La soupe d’ailerons est servie lors d’événements importants comme les mariages et banquets dans certaines parties de l’Asie, tandis que les fish&chips sont souvent fabriqués à partir de viande de requin en Europe.

Renforcer l’action pour les requins et les raies manta

Au cours des 18 derniers mois, nous avons assisté à un effort collectif mondial pour se préparer à la mise en œuvre de ces nouvelles inscriptions, associant des pays à travers toutes les régions, les organismes intergouvernementaux tels que la FAO, et de nombreuses organisations non-gouvernementales.

Il s’agit notamment de l’Australie, le Brésil, la Chine, la Colombie, Fidji, Inde, Maroc, Nouvelle-Zélande, États-Unis d’Amérique, la FAO, l’Organisation mondiale des douanes, l’Organisation des États américains, des organisations régionales de gestion des pêches (ORGP), Asie du Sud-Centre de développement des pêches , Organizacion del Sector Pesquero y Acuicola del Istmo Centroamericano (OSPESCA, Organisation de la pêche et de l’aquaculture en Amérique centrale), Pew Charitable Trusts, SOS – Save Our Species, Oceana, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), la Humane Society, WildAid, TRAFFIC et Aquarium de Monterey, pour n’en nommer que quelques-uns.

Les Secrétariats de la CITES et la FAO ont bénéficié de nouvelles sources de financement fournis par l’Union européenne (UE) et le soutien technique et financier d’autres partenaires qui ont contribué à mettre en place les outils et les mesures nécessaires à la mise en œuvre de ces inscriptions.

Forts de la généreuse contribution de 1,2 M € de l’UE pour relever le défi, la CITES et la FAO ont travaillé en collaboration afin de rassembler les acteurs de la CITES, les Pêcheries, ainsi que les pays clés péchant et alimentant le commerce du requin.

Une coordination étroite entre les ORGP et organes régionaux des pêches (ORP) au niveau régional, et les agences nationales et comités des pêches au niveau local est essentielle pour la mise en œuvre effective de ces nouvelles inscriptions. Beaucoup d’efforts ont été consacrés afin d’engager directement ces entités, qui continueront à veiller à ce que les exigences de la CITES soient complémentaires aux mesures existantes et afin de contribuer à une bonne gestion de la pêche en général.

«C’est grâce à une collaboration internationale, régionale et nationale que nous allons mettre en œuvre efficacement ces nouvelles inscriptions. Cet effort de collaboration internationale est la plus complète que nous avons vu en 40 ans pour se préparer à la mise en œuvre de nouvelles inscriptions à la CITES « , a conclu M. Scanlon.

Quelques réserves.

Plusieurs pays ont émis des réserves sur toutes ou quelques unes de ces espèces : le Danemark, au nom du Groenland (requin taupe commun), le Canada, la Guyane (les cinq espèces de requins et les raies manta), le Japon (les cinq espèces de requins), l’Islande (requin-taupe commun ) et le Yémen (les trois requins marteaux). Cela signifie qu’ils ne seront pas liés par les règlementations de la CITES concernant le commerce de ces espèces. Toutefois, dans le cas du commerce avec les États qui sont Parties à la CITES et qui n’ont pas émis de réserve, les permis et les certificats habituels seront nécessaires.

 

Le Secrétariat CITES a développé un portail web dédié aux nouveaux requins et raie manta désormais inscrits, disponible à l’adresse :
www.cites.org/prog/shark

 Quels requins et quels raies ont été inscrits aux annexes de la CITES lors de la CoP16 ?

 Quels sont les autres requins inscrits aux annexes de la CITES ?

 Historique de l’inscription des espèces de requins aux annexes de la CITES

 Résolutions et décisions de la CITES sur les requins et les raies


Ressources disponibles pour la mise en œuvre

Projets et activités en cours

Autres ressources

Note aux rédacteurs: Pour plus d’informations, contacter Juan Carlos Vasquez au +41 22 917 8156 ou juan.vasquez@cites.org.


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