Le squalène est considéré comme un antioxydant puissant et est supposé avoir des propriétés bénéfiques pour la santé. C’est pourquoi on le retrouve sous différentes formes dans la nutraceutique, en tant que complément alimentaire (gélules). Il est aussi utilisé en cosmétologie dans les crèmes hydratantes, en cela qu’il pénètre rapidement la peau sans laisser de sensation graisseuse. Pratique. Enfin, il est fréquemment utilisé dans l’industrie médicale en tant qu’adjuvant accompagnant de nombreux vaccins.
Là où ça ne va pas, c’est qu’on massacre du requin par centaines de milliers de tonnes pour produire ledit squalène et qu’on présente cela comme un argument de vente alors que cette pratique entraîne en réalité un problème sanitaire et environnemental majeur.
Le squalène de squale est essentiellement stocké dans le foie de l’animal, là où l’on trouve également de forts taux de toxines et de métaux lourds. Les produits à base d’huiles hépatiques de requins sont nocifs, contrairement à ce que nous racontent les formidables publicités des marchands d’orviétan. De nombreuses études scientifiques l’ont démontré, que nous mentionnons sur notre site internet. Aujourd’hui, nous vous informons de l’effet génotoxique du squalène, c’est-à-dire de sa capacité à entraîner des mutations du génome de ceux qui le manipulent. Rien que ça.
En 2000, une étude scientifique* a rigoureusement démontré que l’exposition au squalène naturel de requin a un effet mutagène, le risque étant proportionnel à la dose consommée (que ce soit par ingestion, injection ou application sur la peau). Le risque est plus important pour les requins d’eaux profondes que pour les requins de surface, mais quoi qu’il en soit les conclusions de l’étude sont sans appel : son utilisation a des implications sanitaires graves.
Apprenons à être attentif à ce qu’on produit, à ce qu’on vend et à ce qu’on consomme !
Lorsque nous consommons des produits contenant du squalène de requin, n’oublions pas qu’il a du être extrait et produit quelque part, par des personnes qui réalisent ce travail sans nécessairement en imaginer les conséquences sur leur propre santé, et sans être protégées.
De même, si les conséquences sur leur santé sont démontrées par cette étude, on peut se laisser le bénéfice du principe de précaution quant à ces produits qui contiennent du squalène et que nous gobons sous forme de pilules ou nous appliquons en guise de crèmes hydratantes. Évitons d’en consommer, et si ce n’est pas par soucis de protection des populations de requins visées, soyons au moins attentif à notre santé et à celle des autres.
Rappelons ici que le squalène peut se produire à partir de plantes, et qu’il n’a pas alors les mêmes inconvénients que le squalène de requin.
Consommateurs, optez pour les marques utilisant du squalène végétal ! Fabricants et vendeurs, faites de même : choisissez l’option qui ne met pas en danger la santé de vos clients ni celle des océans !
* Voir l’étude ici (format pdf) : Etude de l’effet génotoxique des huiles hépatiques brutes de trois espèces de requins méditerranéens par application du test de numération des micronoyaux dans les lymphocytes T humains Volume 58